Abstract

Dans la suite des travaux de Viviana Zelizer sur l’articulation entre pratiques monétaires et relations sociales, cet article examine le rapport des vidéastes à leurs différentes sources de revenu : monétisation par la plateforme, dons des internautes, partenariats commerciaux et financements publics. Chacune de ces sources est investie de « qualités », au sens de Zelizer, qui sont indépendantes des quantités d’argent en jeu. L’enquête est fondée sur 24 entretiens de créateurs de contenu proposant des vidéos d’apprentissage et de vulgarisation, principalement sur YouTube et Twitch. L’article distingue trois ensembles de vidéastes selon leur place dans la hiérarchie du succès : les « aspirants », les « vidéastes institutionnels », et les « youtubeurs installés ». Il montre que les différentes rémunérations sont à la fois cumulatives et antagonistes, et doivent faire l’objet d’arbitrages quant à la façon de mettre en scène leur légitimité et leurs usages. Cet exercice rhétorique apparaît particulièrement nécessaire et difficile pour les vidéastes les plus visibles.

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